marques déposées
Une série de prise de vue de marquages de chemins de randonnée. Des peintures « readymade » à la croisée du street art et du land art, du « trek art » en quelque sorte.
A la fin des années 80 Michel Delacroix, en questionnement sur sa pratique de peintre, arpente les sentiers de randonnée du Haut-Jura et réalise une série de prise de vue sur les balisages. Dans cette quête il est confronté à ce qu’il nomme alors les terrains primitifs de la peinture à savoir les supports bruts tels la pierre et les arbres. Cette compilation, qui prend la forme d’assemblages linéaires de photographies groupées par trajets, ne sera jamais exposée.
Quelques décennies plus tard survient le besoin de réactiver ces images, le trajet devenant aussi temporel pour l’occasion. Ces marques se sont effacées, d’autres formes de balisage ont pris le relais, mais le caractère intemporel des gestes et de l’affirmation d’un passage demeure.